Présent dans neuf provinces canadiennes, dont le Québec, il voit donc la responsabilité de sa protection être partagée entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux —ce qui fait parfois partie du problème, les uns renvoyant la balle aux autres.

À côté du Programme canadien de rétablissement du caribou des bois, la stratégie québécoise, elle, se fait attendre depuis 2016. C’est la raison pour laquelle le gouvernement fédéral a annoncé le 19 juin dernier un décret d’urgence. Des consultations ont eu lieu depuis sur la façon de protéger les trois hardes de caribous forestiers qui, dans le Sud du Québec, sont en situation particulièrement précaire. 

Très attendue par des biologistes et des chercheurs en environnement, cette protection éventuelle connaît pourtant son lot de détracteurs. L’industrie forestière s’alarme que la zone de protection envisagée couvre près d'un million d'hectares de forêt.

L’éventuel décret inquiète aussi des villégiateurs. Le Regroupement des locataires des terres publiques du Québec s’interroge sur l’entretien des sentiers, si les compagnies forestières ne le font plus.

Le décret d’urgence du gouvernement fédéral pour les caribous forestiers, qui pourrait être mis en place avant Noël, est-il la dernière chance pour les hardes québécoises ? Isabelle Burgun en parle avec: 

• Pier-Olivier Boudreault, biologiste et directeur de la conservation à la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) un organisme à but non lucratif dédié à la protection de la nature et aux «valeurs bio-culturelles» associées
• Martin-Hugues St-Laurent, professeur titulaire en écologie animale à l'Université du Québec à Rimouski.

Au Canada, il figure sur la liste des espèces menacées depuis 2003. Au Québec, mince consolation, il est plutôt considéré depuis 2005 comme vulnérable. Quel est l’état de la situation des hardes québécoises, et plus particulièrement des trois hardes du sud?

Quand on parle de l’importance de protéger le caribou forestier, on en parle comme d’une « espèce parapluie ». De quoi s’agit-il? 

Une étude du ministère québécois de l’Environnement relevait, en 2022, que pour la seule période 2018-2021, le déclin moyen annuel de cette population atteignait 11 %, en raison de la mortalité élevée et du trop faible nombre de naissances. Est-ce qu’on pourrait parler de recul lié au climat ou aux activités humaines?

Est-ce que le «caribou-scepticisme» a diminué? Y a-t-il beaucoup de désinformation qui circule, s’agit-il d’une « stratégie du doute » comme on en a connu sur bien d'autres thématiques ces dernières décennies?

Concrètement, quelles seraient les mesures de protection à mettre en place? Quels seront les impacts socio-économiques sur les communautés? 

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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission: Fanny Rohrbacher. Vous pouvez également nous écouter, entre autres, sur CHOQ (Toronto), CFOU (Trois-Rivières), et CIAX (Windsor). 

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