On attendait depuis des années le lac Vostok, mais c’est finalement le lac Whillans qui, en Antarctique, aura remporté la palme des premiers microbes extraits de ses profondeurs.

Des microbes qui n’avaient pas vu la lumière du jour depuis au moins 100 000 ans, et sans doute beaucoup plus longtemps encore.

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Le 28 janvier 2013, une équipe de cinq pays était devenue la première à remonter à la surface, dans un cylindre scellé, un échantillon d’eau prélevé d’un de ces lacs qui dorment sous la calotte glaciaire. Sous 800 mètres de glace, à seulement 640 km du pôle Sud. Après six années à tenter de mettre au point une technologie d’extraction qui n’entraînerait pas la contamination de cette eau.

Et dans cette eau, environ 3900 espèces de microbes ont été identifiées. C'est mieux que ce qu’espéraient les biologistes : 130 000 cellules par millilitre, selon l’estimation parue dans Nature , soit une densité comparable à celle qu’on trouve dans les profondeurs des océans.

Le tout est annonciateur de vastes écosystèmes encore à découvrir : on estime à 400 le nombre de ces lacs dits subglaciaires, alimentés par de l’eau qui fond de la base de la calotte glaciaire au rythme de quelques millimètres par année — soit l’environnement dont le taux de renouvellement est parmi les plus lents de la planète.

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