« Mon blogue est maintenant dépublié », a écrit le bibliothécaire Jeffrey Beall, de l’Université du Colorado, en ajoutant qu’il ne pouvait pas donner plus d’explications. Lancé en 2010 sur le blogue en question, consacré à l’accès libre aux recherches, le répertoire recensait près de 1300 revues « prédatrices » : on appelle ainsi des publications scientifiques qui ne vivent que par l’envoi massif de courriels à des chercheurs pour les inviter à publier, moyennant un gros paiement. Le phénomène a été dûment documenté au fil des années et s’inscrit dans une réflexion plus large sur la course à la publication dans la communauté scientifique. Mais la disparition du répertoire pourrait signifier que des éditeurs mécontents ont déclenché une poursuite en justice, ou menacé d’en lancer une. Une porte-parole de l’Université du Colorado a affirmé qu’il s’agissait d’une « décision personnelle » de Jeffrey Beall, et précisé que celui-ci était toujours employé par l’institution. Sa page Facebook, qui servait aussi à annoncer les nouveautés du site et à en faire la promotion, a elle aussi été vidée.

Un répertoire de revues « prédatrices » qui était devenu une référence en la matière, a été fermé sans explications, et son contenu totalement effacé le 15 janvier. Son créateur reste silencieux.
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