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Chronique des temps à venir dans les pays riches : aux États-Unis, les assauts répétés des grandes tempêtes, des inondations et des incendies, poussent de nombreuses communautés rurales, déjà fragiles, au bord de la faillite.

Le New York Times raconte cette semaine l’histoire d’un village en Caroline du Nord, appelé Fair Bluff. Il avait été en partie détruit par l’ouragan Matthew, en 2016: l’hôtel de ville, les pompiers et un quart des résidences, avaient été des pertes totales. L’école n’a jamais pu réouvrir. L’usine locale, qui était le principal employeur, a fermé. Lorsque l’ouragan Florence a frappé en 2018, « il ne restait plus grand-chose à détruire ».

La question resurgit cette semaine dans plusieurs coins du continent —y compris au Canada— alors que, dans le sillage de l’ouragan Ida, se trouvent des communautés pauvres du Tennessee, frappées à répétition par des tempêtes ou des ouragans. Tempêtes qui, de surcroît, vont devenir plus fréquentes à cause du réchauffement climatique.

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Que cela se passe dans le pays le plus riche du monde ne change pas le fait que ces communautés n’ont pas les moyens de se rétablir par elles-mêmes, et que les gouvernements au-dessus d’elles fournissent trop peu d’argent pour les aider à renaître avant la catastrophe suivante —ou pour les protéger de la catastrophe suivante. Se pose en fait une question existentielle, à laquelle beaucoup de gouvernements vont devoir répondre dans les prochaines années: dans les zones les plus affectées par les changements climatiques, faut-il payer pour reconstruire, ou payer pour pousser les gens à quitter leur village? La première option, résume le New York Times, « devient trop coûteuse et moins efficace alors que les désastres s’accumulent. La deuxième option est d’ordinaire trop douloureuse pour être même prise en considération. »

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