feux-2015

Dès 2030, les risques de feux de forêt « extrêmes » auront augmenté de 14%, même si on devait couper radicalement d’ici là nos émissions de gaz à effet de serre.

Une telle réduction ferait certes sentir ses effets dans les décennies suivantes, mais à court terme, les forêts n’échapperont pas à un accroissement des risques d’incendie. Accroissement du risque qui pourrait atteindre les 30% en 2050.

C’est ce qui se dégage d’un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement publié le 23 février. Et qui ajoute que les communautés les plus à risque ne sont pas préparées aux dommages accélérés que cela va entraîner.

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Les auteurs définissent comme « extrême » un feu qui, entre autres choses, brûle plus longtemps et avec plus d’intensité, en plus d’être généralement hors de contrôle et de menacer des communautés, l’économie locale et l’environnement. Les dernières années ont vu surgir un nombre inhabituellement élevé de ces incendies: depuis ceux d’Australie en 2019-20 à ceux de Californie en 2020 et 2021, qui ont battu des records. Ainsi que l’Arctique, où tout tend à croire qu’il y en aura encore plus dans les prochaines décennies. Les forêts tropicales d’Indonésie et du Brésil font également partie des zones à risque, si la hausse des émissions de gaz à effet de serre se poursuit au rythme actuel, entraînant plus de canicules et de sécheresses.

Le rapport, publié à l’occasion de l’Assemblée des Nations unies sur l’environnement, qui doit avoir lieu à Nairobi le 28 février, recommande un changement dans la gestion des feux de forêt ou de brousse: d’une approche « réactive » —éteindre les feux— à une approche davantage préventive, pour à tout le moins apprendre aux communautés à réduire les impacts des incendies les plus « catastrophiques ». Par exemple, réduire la quantité de végétation et de débris qui peuvent alimenter de futurs feux, brûler certaines zones de façon contrôlée, ou bien utiliser ces zones pour le pâturage.

« Nous dépensons énormément d’argent dans la suppression [des incendies], particulièrement dans les pays développés », explique l’un des auteurs, Peter Moore, consultant en gestion des incendies forestiers à l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation. « Cette solution arrive en bout de course. »

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