insecte

Il existerait, un peu partout autour de nous, une ressource sous-estimée pour engraisser les sols en général et l’agriculture en particulier: les excréments d’insectes.

Bien que le sujet ne soit pas ragoûtant, il ne surprendra pas les agriculteurs pour qui de l’engrais reste de l’engrais. Le problème est que l’engrais laissé derrière lui par un insecte est pas mal plus difficile à récolter que celui d’un bovin.

Et ce n‘est pas non plus comme si c’était un secret. Un peu partout sur Internet, on peut trouver des conseils de jardinage sur l’utilisation d’excréments d’insectes pour fertiliser le sol. Mais encore faut-il savoir reconnaître de la crotte d’insecte…

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Dans un texte d’opinion publié le 2 mars dans la revue scientifique Trends in Plant Science, des experts néerlandais en entomologie et en écologie microbienne s’insèrent dans la discussion en rappelant tout d’abord les bénéfices de ces excréments et des carapaces que les insectes laissent derrière eux: accroissement des microbes dans le sol, qui vont contribuer à la croissance de la plante et stimuler ses défenses contre les herbivores. Par ailleurs, ils réfléchissent à la façon dont cette « récolte » pourrait se faire en pratique, mais leur réflexion s’arrête là: ces chercheurs rapportent que des études commencent à peine à expérimenter, en laboratoire et dans les champs, différents dosages recueillis à partir d’élevages d’insectes, dans le but d’essayer de calculer de quelle quantité un agriculteur aurait besoin.

Sauf que, insistent-ils, il y aurait une opportunité: de tels élevages d’insectes gagnent en popularité dans plusieurs pays. On les élève pour servir de nourriture, que ce soit pour nous ou pour les animaux. Mais on se débarrasse de leurs excréments: une occasion, peut-être, d’avoir une agriculture plus durable, considérant que s’il faut 25 kilos de foin pour produire un kilo de boeuf, la même quantité pourrait produire 10 fois plus de protéines d’insectes comestibles.

C’est, banalement, le principe de l’économie circulaire, bien connu des militants d’un développement durable. Mais appliqué à un univers qui grouille sous nos pieds et tout autour de nous en été...

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