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Réduction de la dépendance au pétrole, augmentation des renouvelables et de la bioénergie, efficacité énergétique... Les objectifs de la nouvelle Politique énergétique du Québec sont ambitieux. Mais comment en arriver à moins consommer et à moins rouler?

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Le gros problème est en effet celui des transports. Comme le Québec fonctionne déjà abondamment grâce à l’hydro-électricité, pour réduire de 40% notre consommation de pétrole d’ici 2030, il faudra s’attaquer férocement aux transports. Et pour l’un de nos invités, Gaëtan Lafrance, l’objectif de production de voitures électriques d’ici 2030 est irréaliste.

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Dans un récent article, l’économiste Pierre-Olivier Pineau soutenait que «les dépenses automobiles s'établissent à 30 milliards $ par an pour les ménages québécois: presque l'équivalent du budget de la santé, qui accapare la moitié des ressources de l'État. C’est là qu’il faut mettre la priorité».

Dans sa nouvelle politique, le gouvernement s’engage à «donner l’exemple » en faisant des choix énergétiques «intelligents» dans ses institutions. Il s’engage aussi à soutenir la recherche et le développement dans les technologies innovantes en matière d’énergie. La politique parle beaucoup du développement de l’éolien et de la biomasse. Sur le site d’Hydro-Québec, on peut lire que «c’est la filière d’énergie renouvelable qui progressera le plus à l’horizon 2030 selon l’Agence internationale de l’énergie. Elle pourrait même fournir 30 % de l’énergie consommée dans le monde d’ici 2050.»

Normand Mousseau, qui fut le co-auteur de la précédente commission québécoise sur les enjeux énergétiques, dit du document qu’il n’est pas sans mérite —il nous force à réfléchir à des acquis et, dit-il en entrevue, «c’est la première fois qu’on intègre la question des changements climatiques». Mais il s’interroge sur la mise en avant de la production d’énergies renouvelables, alors que leur valeur économique n’est pas assurée.

Que pensent Lafrance et Mousseau de l’objectif de réduire de 40% l’utilisation des produits pétroliers d’ici 15 ans ? Les émissions de gaz à effet de serre au Québec en 2013 atteignaient 81 millions de tonnes équivalent de CO2 –dont 70% résultent de la production, transformation et consommation d’énergie sous la forme de produits pétroliers. Le gouvernement veut favoriser la transition vers une économie à faible empreinte carbone; est-ce qu’il s’en donne les moyens ? Que pensent nos deux experts de cette redéfinition du rôle de la Régie de l’énergie et de la réforme du processus d’autorisation des projets énergétiques?

Et ultimement, comment changer des habitudes bien ancrées? Un rappel : le Québec utilise l’équivalent énergétique de 35 barils de pétrole par personne et par année.

Les invités

  • Nicolas Bégin, porte-parole – secteurs Énergie et Territoire à la Direction des communications du Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles
  • Normand Mousseau, professeur titulaire de la Chaire de recherche de l’Université de Montréal sur les matériaux complexes, l'énergie et les ressources naturelles. Il a aussi été coprésident de la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec.
  • Gaëtan Lafrance, professeur émérite du Centre - Énergie Matériaux Télécommunications de l’Institut National de Recherche Scientifique.

 

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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13h30, sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche: Naïma Hassert. Vous pouvez également nous écouter le mardi à 11h à Radio Centre-Ville (102,3 FM Montréal) et vous abonner sur iTunes.

Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. Pour en savoir plus sur l'initiative Je vote pour la science, rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.

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