Il a fait particulièrement doux durant les Fêtes. Si notre premier réflexe est de blâmer les changements climatiques, jusqu’à quel point pouvons-nous en être certain? La réponse à cette question serait d’une grande utilité pour prévoir l’avenir.
Il y a longtemps que des experts observent des liens entre le réchauffement de notre planète et la multiplication des évènements météorologiques dévastateurs. Et ils amassent de plus en plus de données pour tenter de mesurer la probabilité qu’un événement se soit produit à cause du réchauffement — de la canicule mortelle en Europe en 2003 jusqu’aux inondations et vagues de chaleur en Colombie-Britannique, en 2021.
Il s’agit de la science de l’attribution, une discipline récente, encore peu visible dans les médias. Elle serait tout de même de plus en plus influente, comme on l’a vu lors de la dernière conférence des parties sur le climat (la COP27, en Égypte), pour soutenir l’idée de compensations aux pays qui vivent les plus graves conséquences de ces événements extrêmes.
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Isabelle Burgun parle d’attribution et d’impacts du climat qui sont déjà quantifiables, avec:
- Nathan Gillett, chercheur au Centre canadien de la modélisation et de l'analyse climatique, ministère canadien de l’Environnement et des changement climatique,
- Jean-Pierre Blanchet, directeur du Centre ESCER pour l'étude et la simulation du climat à l'échelle régionale - Professeur au Département des sciences de la Terre et de l'atmosphère à l’UQÀM
Comment sait-on que les changements climatiques affectent les événements météorologiques extrêmes autour de la planète?
Les études et les rapports se multiplient pour établir de tels liens. Comment mesure-t-on le rôle des changements climatiques? Comment peut-on prouver, hors de tout doute, que tel événement météo n’aurait pas pu avoir lieu en l’absence du réchauffement climatique.
Comment a émergé, dans les 10 à 20 dernières années, cette discipline qu’est la science de l’attribution – une science probabiliste basée sur des statistiques?
Ce qui distingue la météo du climat est l’échelle temporelle (court terme versus long terme) et l’échelle spatiale (zones circonscrites d’un côté, étendues de l’autre). La météorologie et la climatologie, bien que proches parentes, s’avèrent donc être deux branches distinctes. Pourtant, les progrès des 10 à 20 dernières années font en sorte qu’il n’est plus hasardeux de vouloir faire des ponts entre l’une et l’autre de ces disciplines?
La science de l’attribution peut-elle nous aider à mieux prévenir les évènements locaux ?
Des scientifiques de l’Organisation météorologique mondiale ont émis des recommandations pour aider les scientifiques à mieux vulgariser le rôle du climat dans un événement météo. Les gens ne font pas toujours le lien entre un événement météorologique violent et les changements climatiques? Comment faire pour mieux le communiquer?
C’est aussi une question éminemment politique: aborder les causes anthropiques de la perte de vies pourrait être vu comme un manque de sensibilité. Comment l'éviter?
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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission: Isabelle Burgun. Vous pouvez également nous écouter, entre autres, sur CIBO (Senneterre), CFOU (Trois-Rivières), et CHOM (Toronto).
Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.
Photo: Rue inondée en Iowa, 2008 / US Geological Survey / Flickr / Domaine public