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«C’est certainement l’une des découvertes les plus importantes de ma vie! Ça vient démontrer que les dinosaures n’étaient pas éteints avant l’impact de la météorite, il y 65 millions d’années!» Voilà les commentaires de Tyler Lyson, le scientifique derrière la découverte qui a fait le tour du monde la semaine dernière, alors qu’il se dirigeait de nouveau vers le site de fouilles avec ses collègues.

Sa découverte – une corne ayant appartenu à un dinosaure herbivore du groupe des Ceratopsia ayant proliféré en Amérique du Nord – constitue le plus jeune fossile du Crétacé. «C’est vraiment une trouvaille fondamentale pour moi et pour la science. Cette découverte confirme un peu plus l’hypothèse d’une extinction brutale», confiait-il ravi à l’Agence Science-Presse.

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L’équipe menée par le chercheur du département de géologie et de géophysique de l’Université Yale a récemment trouvé dans le Montana, aux États-Unis, un fossile enfoui à seulement cinq centimètres au-dessous de la limite du «KT», c’est-à-dire à l’intérieur de la couche géologique qui marque la transition entre la période du Crétacé et la période tertiaire. Autrement dit, juste avant l'extinction massive des grands dinosaures (Tyrannosaurus rex, Triceratops…), il y a 65 millions d'années.

Ce fossile relance-t-il à lui seul un vieux débat de la paléontologie moderne à savoir pourquoi et à quel moment exact s’est produite l’extinction des dinosaures? Jusqu’à maintenant, aucun scientifique n’avait trouvé de fossile aussi proche de la limite du «KT», connu aussi sous le nom de «fossé de trois mètres».

«Cet intervalle, explique Antoine Bercovici, l’un des chercheurs du groupe, a été utilisé au cours des dernières années pour expliquer l’extinction des dinosaures. Une absence de fossiles dans cet espace indiquerait que l’extinction se soit faite de façon graduelle (bien avant la chute d’une météorite) et serait liée à des phénomènes divers, comme le retrait du niveau marin ou à une éruption volcanique.»

Or, cette découverte démontre que certains spécimens se portaient très bien jusqu’à la limite du «KT», ce qui confirmerait une extinction plus abrupte. «C’est sûr qu’on va devoir trouver d’autres traces matérielles pour appuyer notre thèse, ajoute le chercheur, parce que les autres paléontologues vont se demander si un seul fossile suffit à établir cette thèse, si ce résultat est réellement significatif.»

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