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Attitude, Green Works, Bio-Vert… Ces marques, aujourd’hui familières, proposent toute une gamme de produits ménagers écologiques. En forte expansion sur le rayon de l’épicerie, ces produits lavent-ils vraiment plus vert, comme l’affirment leurs étiquettes? Des chercheurs de l’Université de Sherbrooke en doutent.

La surabondance d’appellations et d’écolabels «maison»… lessiverait plutôt les consommateurs. «C’est un grand fouillis. Le consommateur ne s’y retrouve pas. Il n’y a pas d’encadrement et le marché s’avère très flou du point de vue des certifications», explique Fabien Durif, directeur de l’Observatoire de la consommation responsable et coauteur d’une étude sur le sujet.

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Aucune analyse chimique n’a été réalisée dans cette étude. C’est plutôt le positionnement de 840 produits, disponibles chez les détaillants de la région de l’Estrie, qui a été évalué par les chercheurs. Les informations présentes sur les étiquettes, y compris la certification écologique ont ainsi été passées au crible. Résultat: seulement 12% de ces produits présentent une certification officielle contrôlée par Environnement Canada.

Certaines marques se présentent aussi plus vertes qu’elles ne le sont vraiment. Une stratégie d’écoblanchiment, note le chercheur, confirmée par sept critères, qu’il appelle «péchés»: le compromis caché, l’absence de preuves, l’imprécision, le culte de l’étiquette mensongère, la non-pertinence, le moindre mal et le mensonge.

«Pourquoi, par exemple, ajouter “sans phosphate” alors que cela fait 20 ans que l’on n’en trouve plus dans ces produits», relève-t-il. À sa liste de péchés déjà publiée, le chercheur est tenté d’en ajouter un 8e, «celui de la surabondance d’informations sur les étiquettes, cela nuit particulièrement aux petites compagnies moins connues et pas forcément moins vertes».

Vertes étiquettes

Sans enzymes, ni phosphates ni eau de javel, avec des ingrédients naturels et des huiles essentielles… Les indications et mentions écologiques s’avèrent multiples et complexes rendant plus difficile la comparaison entre deux produits.

«Il faut faire du ménage dans cette niche valorisée par de nombreux consommateurs. Le courant vert constitue un marché très complexe avec de nombreuses microentreprises (de moins de 5 personnes)», explique Fabien Durif.

Les chercheurs de l’Observatoire de la consommation responsable recommandent de restreindre les écolabels disponibles, comme cela se fait déjà en Europe. Tout comme de donner un coup de balai contre l’écoblanchiment des entreprises.

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