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Il subsiste des biais contre les femmes en science… lorsqu’il s’agit de décrocher une subvention, lorsqu’il s’agit d’être invitée à réviser l’article de collègues et lorsqu’on compte le nombre de photos dans les livres de médecine.

Ce sont trois des exemples qui se retrouvent dans un numéro spécial de la revue médicale The Lancet, consacré à « l’avancement des femmes en science, médecine et santé ». Leur appel à contributions pour ce numéro, explique la revue en éditorial, avait conduit à pas moins de 300 propositions provenant de 40 pays. L’ensemble démontre que pour « arriver à des changements significatifs », il y a encore du chemin à faire.

L’article qui a fait le plus de bruit lors de la parution du numéro spécial, vendredi, provient du Canada. On y apprend qu’hommes et femmes avaient, entre 2011 et 2016, autant de chances de décrocher une subvention des Instituts de recherche en santé du Canada lorsque les examinateurs évaluaient principalement la recherche… mais que lorsque ces derniers devaient se concentrer sur la personne, le taux de succès des femmes devenait inférieur à celui des hommes (8,8 % contre 12,7 %).

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« Réfléchir à ces biais, ajoute l’éditorial, peut s’avérer difficile pour des professions qui sont enracinées dans la croyance en leur propre objectivité et la pensée appuyée sur des preuves. » N’empêche que c’est par des données qu’on peut combattre le problème, réplique la chercheuse en physique Jessica Wade dans le New Scientist :

Je peux facilement imaginer que les questions discutées dans The Lancet vont rendre la lecture inconfortable pour plusieurs scientifiques, avec autant de vérités dérangeantes. Mais les articles ne sont pas simplement des réprimandes. Ils nous invitent tous à entreprendre de réelles actions. ¾  Jessica Wade

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