coronavirus-tableau-chiffres

Les vaccins viennent encore à bout des variants, de sorte que plus le temps passe, et plus ce sont les non-vaccinés qui seront contaminés en plus grand nombre. Mais c’est une situation qui ne peut pas durer indéfiniment.

C’est ainsi qu’on peut résumer l’avenir de cette pandémie, du moins dans les prochains mois. Elle peut s’éteindre d’elle-même, faute d’un nombre suffisant d’humains à atteindre, ou bien elle peut profiter du fait que les non-vaccinés, dans les pays riches, offrent souvent des communautés propices à des éclosions —il peut s’agir par exemple de gens regroupés par affinités, ou plus nombreux dans certaines régions.

Dans ces pays qui présentent un haut taux de vaccination, le sort de la pandémie dépend donc avant tout des statistiques, résume un reportage du magazine The Atlantic. On rapportera inévitablement des cas de gens vaccinés qui ont été contaminés mais ce seront les non-vaccinés qui joueront un rôle déterminant. Et la Grande-Bretagne peut servir de signe avant-coureur: elle qui a précédé les autres pays riches par la vitesse de sa campagne de vaccination, n’a pas pu empêcher que, depuis un mois que le variant Delta y est devenu dominant, le nombre de cas a été multiplié par six et les hospitalisations ont doublé.   

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Au Québec, en date du 7 juillet, le ministère de la Santé annonçait qu'au cours de la dernière semaine, 95% des Québécois ayant reçu un diagnostic de COVID n'étaient pas complètement vaccinés (31% avaient reçu leur première dose). Statistiques similaires le même jour dans l'État américain du Maryland, où, pour le mois de juin, 100% des diagnostics COVID l'étaient chez des gens qui n'avaient pas reçu leurs deux doses de vaccin. 

D’autre part, un virus subit continuellement des mutations, de sorte que plus longtemps ce coronavirus aura la « chance » de se propager, plus augmentera le risque de voir apparaître un variant encore plus transmissible. Là-dessus, personne n’est capable de mettre une probabilité. Mais l'époque actuelle présente un avantage sur celles des épidémies précédentes: jamais les scientifiques n’avaient eu cette capacité d’analyser les génomes d’un virus pratiquement en temps réel. Par conséquent, le jour où un variant encore plus inquiétant se mettra à se répandre, on le saura assez vite.

Et il reste évidemment le cas de tous les autres pays: à peine 11% de la population mondiale a eu ses deux doses de vaccin; à peine 1% sur le continent africain. Comme le disait le directeur de l’Organisation mondiale de la santé en avril, « vous ne pouvez pas éteindre un incendie si vous n’en arrosez qu’une partie ». 

Tous des facteurs qui sont à risque de mécontenter ceux qui rêvaient d’être débarrassés du masque à la fin de l’été…

 

Ce texte a été mis à jour le 7 juillet avec l'ajout du paragraphe sur le Québec et le Maryland. 

Je donne