
La fonte d’un glacier a créé une nouvelle île. Là où il y avait, un siècle plus tôt, un monticule rocheux émergeant des glaces, on trouve à présent un lac avec une île.
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Au début du 20e siècle, le glacier Alsek, dans le sud-est de l’Alaska, s’étendait jusqu’à 5 km à l’ouest du monticule en question, appelé Prow Knob, soit jusqu’à l’autre rive de ce qui est aujourd’hui devenu le lac Alsek. Le retrait du glacier a progressivement amené le lac à entourer le monticule. Et cet été, celui-ci est officiellement devenu une île lorsque le glacier l’a complètement « quitté ».
Des images de la NASA, dont les premières remontent à 1984, montrent cette transformation du paysage extrêmement rapide —pour un glacier.

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On parle d’une île de moins de 4 kilomètres carré, dans un lac qui fait aujourd’hui près de 50 kilomètres carré et qui a presque doublé de taille depuis 1984, grâce à l’eau résultant de la fonte.
Le recul des glaciers à travers le monde est évidemment un phénomène bien documenté, sans doute le plus visible de tous les impacts du réchauffement climatique. Une étude parue en début d’année estimait la quantité de masse perdue à plus de 200 milliards de tonnes par année: l’équivalent de plus de 5% de la masse des glaciers de la planète en seulement 25 ans. D’après les chercheurs, le rythme semble s’être accéléré dans la dernière décennie.
Et la création d’une étendue d’eau là où cette masse s’est estompée, appelée un lac proglaciaire, est une conséquence observable en d’autres endroits du monde. L’Alaska vit toutefois plus durement le phénomène puisqu’à l’instar du reste des régions arctiques, le réchauffement y a été plus rapide qu’ailleurs sur la planète.
Quant au lac Alsek et à ses rivages, le processus n’est pas terminé, puisque le glacier continue de glisser vers l’est. Il est même possible que le processus s’accélère: à présent que la glace s’est complètement détachée du monticule, note le communiqué de la NASA, elle perdra encore plus de sa stabilité.