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La «Grande Guerre» célébrera cet été son triste anniversaire. Il y a 100 ans, le monde connaissait la première des guerres totales. La première des guerres «scientifiques»... et où la médecine, comme la psychologie, ont commencé à apprendre beaucoup.

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Cette guerre, qui est pourtant essentiellement une guerre de tranchées, va en effet voir se déployer un nouvel arsenal: les premiers chars d’assaut, les avions, l’automobile («les taxis de la Marne»), etc.

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Guerre violente, elle modernisera les armes plus anciennes: lance-flammes, explosifs et obus, mais aussi des canons longue portée —telle la «Grosse Bertha»— et aussi l’utilisation de gaz chimiques —le gaz moutarde (ypérite) est resté le plus célèbre et le plus meurtrier— ou d’armes biologiques (tel l’anthrax).

La science a donc pris pour la première fois une part active dans la guerre. Mais étonnamment, ses retombées ne sont pas toutes négatives. Comme on va l’entendre avec nos invités, on doit à la Première Guerre Mondiale des avancées médicales : on développera des sérums et des vaccins, on améliorera les conditions d’hygiène —pour les soldats d’abord, qui profiteront ensuite aux civils. La médecine fera des progrès avec la radiologie, la lutte contre la gangrène ou encore la chirurgie esthétique développée pour redonner des visages aux «gueules cassées» des soldats.

Même du côté de la santé mentale, cette guerre nous en apprendra beaucoup sur le stress opérationnel et les traumatismes liés aux combats. C’est l’apparition de ce qu’on appelle aujourd’hui le «syndrome de stress post-traumatique». Lorsque les médecins commencent à le diagnostiquer et à mener des recherches sur ses causes, la maladie était alors nommée «obusite».

Quatre ans et demi de tranchées, ça laisse des traces. Ce syndrome sera tout d’abord nié et raillé parmi les soldats et il faudra un demi-siècle avant que l’armée américaine n’en tienne compte dans ses opérations, pourtant les psychiatres le prendront très au sérieux dès le début.

Sur les 60 millions de soldats qui ont pris part, on compte 9 millions de morts et 20 millions de blessés… et combien de traumatisés?

Nos invités:

  • Serge Bernier, historien militaire, auteur de plusieurs études sur l'histoire militaire canadienne et d’un ouvrage sur le 22e Régiment, le premier régiment francophone au Canada, qui participa à la Première guerre mondiale.
  • Geneviève Belleville, professeure au département de psychologie de l’Université Laval. Elle s’intéresse au syndrome de stress post-traumatique, une blessure fréquente chez de nombreux anciens combattants.

 

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C'est notre dernière émission de la saison régulière. Nous sommes en rediffusion pendant tout l'été à Radio Ville-Marie et à Radio Centre-Ville. De retour avec de nouvelles émissions en septembre!

Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13h30, sur les six stations régionales de Radio Ville-Marie. Elle est animée par Isabelle Burgun et Pascal Lapointe. Vous pouvez également nous écouter le mardi à 11h à Radio Centre-Ville (102,3 FM Montréal) et vous abonner sur iTunes.

Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. Pour en savoir plus sur l'initiative Je vote pour la science, rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter.

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