Amazonie-vueaerienne

La forêt amazonienne brûle toujours. Et elle brûle alors que la météo n’est pas particulièrement favorable aux feux : le manque de sécheresse cette année n’explique pas à lui tout seul la recrudescence des feux de forêt. C’est le sujet de notre émission de cette semaine.

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Des appels à la mobilisation pour l’Amazonie ont résonné jusqu’à la récente assemblée générale de l’ONU. Et pour les scientifiques, il n’y a aucun doute : une bonne partie de ces incendies sont le résultat de la déforestation. Des feux sont en effet allumés volontairement, par exemple par les agriculteurs pour créer des terres propices à l’élevage de bovins et aux cultures. Sauf qu’il faut rappeler qu’on parle ici de besoins alimentaires qui sont les nôtres aussi, soit le soja et le boeuf. C’est un « modèle économique » qui entre en conflit direct avec la protection de l’environnement.

La communauté internationale pointe du doigt le président Jair Bolsonaro, climatosceptique notoire et dont la législation laxiste fait redouter le pire – mais l’accélération de la déforestation avait repris sous la présidence de Dilma Rousseff, en 2012.

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Pour parler de l’Amazonie qui brûle, de déforestation et aussi des choix politiques, Isabelle Burgun s’entretient avec:

  • Eve-Lyne Couturier, chercheuse à l’Institut de recherches et d’informations socioéconomique (IRIS)
  • Marc Michel Lucotte, professeur titulaire au Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère de l’Université du Québec à Montréal, titulaire de la Chaire de recherche sur la transition vers la durabilité des grandes cultures

 

Un problème est qu’on oppose toujours l’environnement à l’économie… Protéger l’environnement, en autant que ça ne vienne pas nuire à la croissance économique -Eve-Lyne Couturier

Le soja qu’on produit au Brésil, comme au Québec, comme partout ailleurs dans le monde, c’est pas pour produire du tofu, c’est vraiment pour nourrir les animaux. C’est pour la consommation de viande. -Marc-Michel Lucotte

La traçabilité des produits, c’est essentiel. SI on est capable de démontrer que chez Burger King, ou chez McDonald, une partie de la viande a été produite par des terres déboisées, le consommateur peut être l’élément qui fera la différence. -Marc Michel Lucotte

  • Les incendies se poursuivent depuis plus de huit mois et 7000 militaires sont sur place pour lutter contre les feux.
  • Il y a plus de 100 000 feux de forêt qui embrasent cette forêt
  • L’Amazonie est l’un des écosystèmes majeurs pour la biodiversité mondiale et l’un des puits de carbone importants de la planète.
  • Elle est aussi le lieu de vie de nombreuses communautés autochtones.
  • Le président brésilien planifie d’important travaux d’infrastructure (autoroutes, ponts, centrale hydrauliques)
  • Ce dont nous parlons cette semaine n’est pas unique au Brésil: une récente étude suggère que la forêt boréale canadienne pourrait perdre son statut de réservoir de carbone, en raison justement des trop nombreux incendies.

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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h et le samedi à 11 h sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission : Aurélie Lagueux-Beloin. Vous pouvez également nous écouter, entre autres, sur CIBO (Senneterre), CFOU (Trois-Rivières), CIAX (Windsor) et Radio-Fermont.

Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. La naissance de l'émission, en 2008, avait également été accompagnée d'une initiative politique non partisane du même nom : rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.

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