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Les nouvelles sont mauvaises sur le front de la réduction des gaz à effet de serre, mais pas entièrement mauvaises. Les statistiques révèlent en effet que la planète fait des petits pas dans la bonne direction. 

Il est certain que la plupart des pays n’atteindront pas en 2030 les cibles de réduction qu’ils se sont eux-mêmes volontairement fixées. Et il est certain que ce qui se passe à Washington n’augure pas bien pour la lutte aux énergies fossiles dans le pays le plus riche du monde. Mais la statisticienne britannique Hannah Ritchie voit des raisons d’être optimiste lorsqu’elle analyse, par exemple, les ventes de véhicules électriques: la portion de véhicules électriques vendus dans le monde est passée de 6% en 2020 à 20% en 2024 et la courbe ne montre pas de signe de ralentissement. Sur ce plan, ce sont les États-Unis, où l’on observe un ralentissement, qui font figure d’anomalie. 

Ventes de nouveaux véhicules électriques, 2010-2025

Source: Our World in Data

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Hannah Ritchie est professeure à l’Université Oxford, mais davantage connue des amateurs de statistiques en tant qu’éditrice adjointe du site Our World in Data. En-dehors des chiffres, elle voit aussi des raisons d’être optimiste dans le recul en cours aux États-Unis. « Lorsqu’un pays puissant, comme les États-Unis, se met à reculer, ça crée souvent de l’espace pour d’autres qui veulent avancer », déclare-t-elle en entrevue au magazine Yale Environment 360. Et c’est ce qui se passe avec la Chine: « ils ne font pas que déployer de l’énergie propre à grande vitesse dans leur pays. Ils dominent aussi les marchés mondiaux et y voient réellement une opportunité. » Le recul des États-Unis « donne probablement à la Chine encore plus de motivation pour avancer encore plus vite ». 

La statisticienne en elle voit aussi une raison de nuancer la croissance rapide de la demande en électricité qui se dessine avec l’explosion de l’intelligence artificielle et des centres de données. « Si vous regardez les projections sur la croissance en électricité d’ici 2030 », celle que l’on devra aux centres de données « est plus faible que la croissance pour la climatisation ou les véhicules électriques ou l’industrie. » Le problème serait plutôt une demande qui risque de croître plus vite que la capacité d’un pays à construire de nouvelles ressources en énergie vertes, ce qui obligerait à se tourner vers les énergies gazières ou pétrolières… ou vers le nucléaire. Ce n'est pas un hasard si celui-ci suscite depuis peu l’intérêt des géants des technologies.

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