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Au Québec et au Canada, nous disposons d’une abondante eau potable, peu chère et accessible à la grande majorité d’entre nous. Récemment, une recherche québécoise dressait pourtant un portrait inquiétant : l’eau des municipalités contient de fortes doses de contaminants perfluorés (PFAS) : des polluants chimiques potentiellement cancérigènes. Est-ce suffisant pour s'en inquiéter?

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Ces chercheurs québécois en ont trouvé au sein de presque toutes les municipalités étudiées. Pour certaines villes, les doses sont particulièrement préoccupantes: Saint-Donat dans Lanaudière, La Baie au Saguenay-Lac-Saint-Jean ou Val-d’Or, en Abitibi.

Les perfluorés forment une famille d’environ 4000 substances chimiques utilisées dans une foule de produits de consommation. Ils sont pour cette raison présents à l’échelle de la planète mais contrairement à l’Europe, le Québec ne possède pas encore de norme sur les PFAS dans l’eau potable. Alors faut-il s’en inquiéter ou relativiser? Isabelle Burgun en parle avec: 

  • Sébastien Sauvé, professeur titulaire en chimie environnementale à l’Université de Montréal. Il travaille sur l’analyse, le devenir environnemental et l’impact des contaminants émergents et il est co-auteur de l’étude québécoise en question.
  • Mathieu Valcke (à 14:40), conseiller scientifique spécialisé en toxicologie à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), et professeur adjoint de clinique à l’École de santé publique de l’Université de Montréal. Il a agi comme expert lors du récent point de presse des autorités de santé publique au Saguenay concernant la présence de PFAS dans l’eau du quartier La Baie.

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Ce sont des substances qu’on a mises un peu partout : cosmétiques, construction, emballages, vêtements de plein air, etc.— depuis les années 1940. Ils étaient très pratiques —certains pour imperméabiliser, d’autres pour leurs propriétés antiadhésives— mais comme ils se dégradent très peu dans l’environnement, c’est la raison pour laquelle on les retrouve à présent un peu partout dans l’eau. 

Quels sont les risques de ces contaminants perfluorés ou PFAS, que l’on qualifie parfois « d’éternels »? Où en est la réglementation?  

Santé Canada a justement élaboré un document technique afin de fournir aux autorités réglementaires un objectif concernant ces substances dans les réseaux de distribution d'eau potable. L’approche de précaution par groupe de substance qui est prônée, est-ce suffisant?

Le Canada est l’un des premiers signataires de la Convention de Stockholm de 2001, sur les polluants organiques persistants. Mais comme la liste n’incluait que trois PFAS. on trouve encore des nouveaux composés perfluorés dans l’environnement.

On parle d’un seuil de de 30 nanogrammes par litre: d’où vient ce chiffre, sur quoi est-il basé?

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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission: Fanny Rohrbacher. Vous pouvez également nous écouter, entre autres, sur CHOQ (Toronto), CFOU (Trois-Rivières), et CIAX (Windsor). 

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