«Ce concept nous aide à évaluer l’importance des écosystèmes pour la société humaine —filtration des eaux, capacité de conservation, etc – en comptabilisant les services gratuits offerts par la nature», relève Michel Loreau, professeur au département de biologie de l’Université McGill.
Abonnez-vous à notre infolettre!
Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!
Depuis une dizaine d’années, la notion de «services écosystémiques» se répand dans la communauté scientifique. Mis en avant par le Millennium Ecosystem Assessment , la réunion d’experts internationaux sur les écosystèmes, il contribue à cerner de manière adéquate —selon les experts— notre dépendance aux écosystèmes.
Les travaux du chercheur montrent que ces services s’avèrent tributaires d’une grande communauté d’espèces indigènes. Les résultats de cette recherche ont été publiés dans la revue Nature .
Capital naturel
Des tests sur les parcelles semées de légumineuses, de trèfles et autres graminées démontrent une plus grande efficacité collective des espèces. Un regroupement très diversifié, autour de cinq ou six plantes déterminantes, assurerait ainsi une bonne production.
Les chercheurs ont mis en évidence que ces services varient cependant suivant les variations climatiques, les sites et les années. D’où le nécessaire maintien d’une très large biodiversité. «Elles sont plus efficaces ensemble qu’isolées et opèrent de manière complémentaire. Cela augmente d’autant leur productivité pour rendre les services utiles pour nous», explique le biologiste.
En déterminant la valeur des services écosystémiques d’une terre ou d’une forêt, on établirait ainsi sa valeur réelle. Cet exercice comptable serait alors moteur pour accroître les efforts de préservation et de conservation.
