Les lamas peuvent eux aussi apprendre, et pas seulement entre eux: en observant les humains. Mis à l’épreuve dans une ferme allemande, ils ont trouvé la nourriture plus vite lorsqu’ils pouvaient observer un de leurs congénères, et même lorsqu’ils pouvaient observer un humain qui faisait semblant de la trouver.
Qu’un animal domestiqué observe « ses » humains n’étonnera plus les cultivateurs, et les lamas sont domestiqués en Amérique du sud depuis des milliers d’années. Mais comme ils sont aussi utilisés pour le transport, et sur des sentiers de montagnes parfois périlleux, c’est cet aspect qui intéressait les chercheurs: en apprendre plus sur leur capacité à observer et à imiter pourrait s’avérer utile lorsqu’il s’agit de traverser un terrain difficile. À cette fin, le test comportait délibérément une difficulté de « navigation »: il ne fallait pas tant trouver la nourriture dans un endroit où elle était cachée, que de suivre un détour pour y arriver.
La moitié des 30 lamas, dans trois fermes différentes, ont réussi le test, et ce sont ceux qui avaient pu observer un autre lama ou un humain, qui l’ont réussi plus vite que les autres.
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La psychologie appelle cela « l’apprentissage social »: apprendre en regardant ce que font les autres. Cette capacité a été observée à l’intérieur d’espèces animales, rarement d’une espèce à l’autre, sauf dans les cas de domestication, précisent les chercheurs de trois institutions allemandes dans la revue Animal Cognition.