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Il y a longtemps que l’on sait que les rats transmettent des maladies. Mais sur ce plan, le champion est plutôt un mammifère à deux pattes appelé Homo sapiens.

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Nous sommes en effet un super-propagateur de virus, conclut une étude parue le 25 mars dans Nature Ecology & Evolution. L’analyse des génomes de 60 000 virus révèle que nous en transmettons deux fois plus aux animaux que ceux-ci ne nous en transmettent. 

On a par exemple fait grand cas du SRAS-CoV-2, le fameux virus qui a engendré la pandémie de COVID, et qui nous est probablement venu des chauve-souris. Mais on a peu parlé du fait qu’ensuite, les humains ont transmis ce virus à d’autres espèces.  

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Au final, notent les trois chercheurs britanniques, ça ne devrait pas être une surprise, considérant à quel point les humains, avec leur croissance démographique des deux derniers siècles, ont considérablement augmenté leurs contacts avec toutes sortes d’espèces animales. Un virus qui se répand chez un grand nombre d’humains a en effet, désormais, plus de chances de trouver un « hôte » animal sur son chemin

Ces 60 000 séquences génétiques détaillées ont permis aux chercheurs de dresser une ébauche d’arbre généalogique: ils ont ainsi recensé 13 000 lignées et 3000 « sauts » entre espèces, dont 599 impliquant des humains. 

Un virus, traditionnellement, est propre à une seule espèce animale. Les virus qui réussissent à infecter une autre espèce ne sont pas nécessairement dangereux. Mais dans les cas où ils le sont, ils peuvent prendre par surprise les défenses immunitaires, mal préparées à ce nouvel intrus. Et dans le cas des espèces animales qui héritent d’un virus d’humain, c’est encore pire s’il s’agit d’une espèce qui était déjà menacée d’extinction: c’est ce qui était arrivé en 2008, lorsque des chimpanzés en Ouganda étaient morts des suites d’une épidémie causée par deux virus respiratoires humains.

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