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Il y a un siècle et demi, ça se serait résumé à l’amateur d’oiseaux qui prenait minutieusement des notes dans son petit carnet. Aujourd’hui, la «science citoyenne» regroupe des activités si disparates que ses promoteurs sentent le besoin de la diviser en plusieurs catégories. Pourtant, l’expression reste méconnue du grand public —et même, malmenée. Survol en trois intervenants.

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«Science citoyenne» fait tiquer les puristes de la langue française. Parce que citoyen n’est pas censé être un adjectif, et qu’il est souvent employé à toutes les sauces et pour toutes les causes sociales. N’empêche que dans les cercles spécialisés, on retrouve les mots «citizen science» jusqu’aux années 1970.

Et l’expression dit bien ce qu’elle veut dire: rapprocher la science du citoyen. Amener celui-ci à ajouter son grain de sel, peut-être même à participer aux orientations d’une recherche, particulièrement lorsque celle-ci a des échos communautaires. Avec Internet, la science citoyenne a de beaux jours devant elle, témoigne Florence Millerand, dont un des axes de recherche porte sur ce «web participatif en science».

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Mais derrière cette démarche, il y a aussi le sentiment d’un fossé entre le citoyen et «la science». Fabien Piasecki, coordonnateur à la Fondation sciences citoyennes de Paris, a participé le mois dernier à Tunis à une table ronde à ce sujet dans le cadre du Forum mondial sciences et démocratie. Au coeur des réflexions, justement l’évolution du concept : le citoyen n’est plus seulement là pour contribuer à la collecte de données —comme notre amateur d’oiseaux du 19e siècle— mais pour participer. Mais comment faire cet arrimage avec les «experts»?

C’est jusqu’au gouvernement qui met un pied: au Québec, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), fondé en 1978 à une époque où l’opinion du citoyen ne pesait pas lourd dans les études d’impacts environnementaux, est cité comme un modèle de «science citoyenne».

Nos invités :

 

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Je vote pour la science est diffusée le mardi à 11h à Radio Centre-Ville (102,3 FM Montréal) et disponible sur iTunes. Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. Pour en savoir plus sur l'initiative Je vote pour la science, rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter.

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