C’est du moins ce que laissent craindre sept décennies de données météorologiques : dans l’analyse qu’ils publient à ce sujet dans la revue Nature Communications, des chercheurs américains vont jusqu’à estimer que des tempêtes « extrêmes » comme celle qui frappait Boston mercredi — ou la neige qu’a reçu une partie de l’Europe en février — risquent d’être deux à quatre fois plus nombreuses d’ici quelques décennies. Bien qu’ils hésitent à établir une relation de cause à effet, les chercheurs ont mentionné dans les médias l’influence possible du jet stream ou courant-jet : plus l’écart de température entre l’Arctique et l’Atlantique Nord diminue, et plus le courant-jet qui, normalement, agit comme une barrière entre les deux régions, devient erratique, laissant passer des courants froids jusqu’à des latitudes où ils ne seraient pas censés se retrouver. En d’autres termes, les tendances météorologiques habituelles en sont perturbées — et les météorologues doivent d’ores et déjà essayer de s’ajuster.

C’est un de ces hivers où la climatologie entre en collision avec la météorologie : plus l’Arctique va continuer à se réchauffer, et plus fréquentes seront les tempêtes hivernales comme les trois consécutives que vient de subir le Nord-Est de l’Amérique du Nord.
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