
La disparition des coraux pourrait avoir, paradoxalement, un effet positif pour les humains: cela pourrait légèrement ralentir l’accumulation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
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Plus précisément, la disparition des coraux signifierait que les océans pourraient absorber 5% de plus de dioxyde de carbone d’ici 2100, ce qui en ferait un peu moins dans l'atmosphère et donc, ralentirait légèrement le réchauffement de la planète.
L’estimation provient de chercheurs en météorologie, océanographie et sciences de l’environnement de trois universités françaises. Leur calcul part du principe que les récifs de corail émettent, eux aussi, du CO2: ils commencent par en extraire de l’eau de mer, au fur et à mesure de leur croissance. Et cette croissance de leur squelette, ou calcification, produit à son tour du CO2. Faire disparaître les coraux laisserait donc en quelque sorte un « déficit » de CO2 de 5% d'ici un peu moins d'un siècle.
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L’estimation, publiée le 2 juin dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, ne calcule toutefois que les « bénéfices » pour le réchauffement climatique. Les chercheurs prennent la peine d’écrire qu’ils n’ignorent pas que la disparition des coraux serait un désastre pour un grand nombre d’espèces marines qui dépendent de cet écosystème. Et elle nuirait au secteur des pêches. Et elle rendrait les côtes les plus proches plus exposées aux grandes marées.
Le scénario d’une disparition des coraux n’est en tout cas pas invraisemblable, considérant le déclin qu’ils affichent depuis des années en raison à la fois du réchauffement des eaux et du taux plus élevé de CO2: c’est ce dernier facteur qui produit ce qu’on appelle l’acidification des océans, qui en retour accélère le blanchissement des coraux.