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Si Charlie Hebdo a parlé de science avec la même irrévérence qui le caractérise ailleurs, il a par contre laissé sa marque en journalisme environnemental comme un journal... presque sérieux. Militant, engagé, certes. Rebelle, mais avec une cause.

Comme le raconte le journal Reporterre , Charlie Hebdo, à l’époque où il s’appelait encore Hara-Kiri, a ouvert toutes grandes ses pages à l’écologie, un sujet qui, en ces fins d’années 1960, n’était pas encore sorti de la marge. Sous l’impulsion du chroniqueur, dessinateur et militant écologiste Pierre Fournier, décédé en 1973, puis d’Isabelle Monin, le journal allait se battre contre le nucléaire.

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«C’est un lien historique, un lien fraternel qui nous lie à Charlie Hebdo», explique Philippe Brousse, directeur national du Réseau Sortir du Nucléaire. «Des milliers de personnes ont été sensibilisés par Charlie Hebdo, et avant par Hara Kiri. Charlie fut un des acteurs essentiels de la mobilisation contre le nucléaire».

«Le journal accompagne le mouvement sur toute la fin du XXe siècle». Cette lutte était encore présente il y a deux ans, lorsque Charlie Hebdo a publié un Hors-Série intitulé L’escroquerie nucléaire .

Ce numéro spécial était rédigé en bonne partie par le journaliste environnemental —c’était entretemps devenu une spécialité à part entière— Fabrice Nicolino, qui publie une chronique dans l’hebdomadaire depuis 2010. Fabrice a été blessé à la jambe dans l'attaque de mercredi et, selon ses proches, il se rétablit depuis.

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