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Chaque 8 mars, Journée internationale des femmes, nous regrettons que leur place en science soit si légère, autant dans les carrières scientifiques que dans le nombre de publications de recherche ou dans l’octroi de subventions majeures.

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Les femmes restent encore trop discrètes en science, souvent à l’ombre des hommes et bien qu’elles soient majoritaires dans les sciences de la santé, du moins à l’université, elles sont encore bien peu nombreuses à s’inscrire en génie, physique ou même en informatique, et encore moins à y faire carrière.

Depuis 30 ans, les programmes de sensibilisation auprès des jeunes filles se multiplient et pourtant, le pourcentage de participation des filles aux études en génie demeure faible : environ une élève sur cinq. Un récent rapport de la Chaire pour les femmes en sciences et en génie au Québec montre tout de même que cela progresse, même en sciences pures et appliquées, où le nombre d’inscriptions au premier cycle a augmenté entre 2007 et 2017 — et même en génie, plus féminisé qu’avant… mais avec seulement 16 % de la cohorte.

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La mauvaise nouvelle en effet, c’est que la progression est si lente qu’il serait possible de se décourager, comme en physique où les femmes ne représentent que 20 % des nouvelles inscriptions au baccalauréat : un pourcentage qui varie peu depuis 20 ans.

Sans compter que les femmes de science restent toujours méconnues… au point où Marie Curie reste la plus citée — sinon la seule — alors que son Nobel date de 1903 ! Il faut dire que les femmes scientifiques décrochent également peu de récompenses. Et quand cela arrive, on souligne combien c’est exceptionnel : en novembre dernier, la Canadienne Donna Strickland a été la première femme en 55 ans à décrocher un Nobel de physique — et la troisième en 118 ans !

Pour qu’elles envisagent de devenir physicienne, ingénieure ou experte en intelligence artificielle, il faudra compter aussi sur des changements sociétaux : la conciliation travail-famille, la valorisation et la rémunération des femmes en science, en plus d’une culture plus équitable et inclusive pour tous et toutes.

Isabele Burgun parle de la délicate combinaison « femme & science » avec :

 

On constate que la préférence des filles pour la biologie, les sciences du vivant, se manifeste dès le primaire.  — Vincent Belletête

On me disait Ah oui ? Tu veux aller en physique ? Et je n’ai pas compris au début, pourquoi tout le monde était surpris.  — Mirjam Fines-Neuschild

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En chronique : comme chaque fois, on passe le micro à un scientifique qui réagit à un sujet d’actualité. Cette semaine : Daniel Martineau, qui a été professeur en pathologie vétérinaire pendant 25 ans, réagit à l’histoire de Louis Robert — cet agronome congédié parce qu’il dénonçait les conflits d’intérêt en science — et propose une piste de solution.

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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h et le samedi à 11 h sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission : Isabelle Burgun. Vous pouvez également nous écouter sur CHOQ-FM (Toronto), CIBO-FM (Senneterre), CFOU (Trois-Rivières), CIAX (Windsor), CHOW (Amos) et Radio-Fermont.

Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. La naissance de l'émission, en 2008, avait également été accompagnée d'une initiative politique non partisane du même nom : rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.

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